Aujourd’hui nous allons parler du jeûne intermittent. Très controversé au niveau des avis des professionnels, il est temps qu’on vous éclaire non ?
« Jeûner ? Jamais de la vie ! Je ne veux pas sauter un repas et me priver de manger ! ». Je pense que c’est votre réaction pour la plupart d’entre vous si on vous parle de jeûne… Ne vous en faites pas, on ne va pas vous interdire de manger !
Cet article fait partie de notre série sur les bases de la nutrition. Nous vous invitons à lire nos articles suivants :
- Guide complet sur le métabolisme
- L’équilibre alimentaire ou comment manger sainement
- Tout sur les glucides !
- Notre guide sur les macronutriments
Allez c’est parti !
Sommaire
Jeûne intermittent : définition
Commençons par définir la base : la définition de « jeûner », c’est la privation volontaire de nourriture et éventuellement de boisson. Il y a de plus en plus d’études sur le jeûne total et les bénéfices sur l’organisme. Cependant, elles sont encore bien trop controversées pour qu’on puisse tenter ce genre de pratique sans surveillance médicale.
C’est pourquoi il existe beaucoup d’alternatives dont le jeûne intermittent. Et dans le jeûne intermittent, il y a plusieurs possibilités pour l’exercer afin de l’adapter en fonction de votre mode de vie.
Si on a décidé d’aborder le sujet, c’est parce que cette méthode nous a convaincu sur de nombreux points. Les études ressortent les bienfaits du jeûne intermittent par rapport à une régulation de la sécrétion d’hormones comme l’insuline, une stabilisation voire une perte de poids selon les objectifs, une meilleure concentration, moins de fatigue etc…
Quand on lit tout ça, ça donne envie ! Mais comment le pratiquer selon votre mode de vie, vos envies, vos préférences ?
C’est ce qu’on vous explique aujourd’hui !
Les différentes formes de jeûne intermittent:
Le fasting ou la méthode 16/8 :
Vous ne le savez peut être pas, mais vous pratiquez peut être déjà cette méthode ! En effet, le principe est de jeûner pendant 16h et ensuite d’avoir la possibilité de manger pendant 8h.
Pour cela rien de plus simple, il vous suffit de sauter le petit déjeuner ou le dîner. Par exemple, vous ne prenez pas de petit déjeuner, vous mangez à midi, puis une petit collation à 16h, puis on termine de dîner à 20H. De 20h à 12h vous n’allez rien consommer, donc vous jeûnez ! Pas de petit déjeuner le matin ? Vous êtes déjà un adepte du jeûne intermittent ! Attention, sauf si vous grignotez dans le frigo à 23h… Ça ne fonctionne pas !
Le régime fast 5 :
Il est très proche du fasting que l’on vient d’évoquer. Sauf que dans ce jeûne là, vous avez une période de cinq heures pour manger et non de huit. Cela permet de mettre le système digestif au repos plus longtemps.
Ce régime repose sur l’histoire des hommes préhistoriques qui devaient en amont du repas, aller chasser pour pouvoir manger. C’est pourquoi la période se situe généralement dans l’après midi entre 15h et 20h, une fois que vous avez chassé les repas que vous allez consommer. 😉
24h de jeûne :
Bon, pas besoin de vous donner énormément d’explications, le principe est de ne pas manger pendant 24h, une à deux fois par semaine. Si vous mangez aujourd’hui à 12h, vous mangerez à nouveau demain à 12h.
Toutefois, il est important d’être vigilant si vous n’avez jamais jeûner et surtout si vous avez l’habitude de manger plusieurs fois dans la journée.
Le jeûne 1 jour sur 2 :
Dans la continuité de la méthode juste au dessus, cela consiste à jeûner pendant 24h un jour sur deux. C’est une méthode un peu extrême qui doit être pratiquée avec beaucoup d’attentions et surtout, lorsque vos conditions physiques et mentales vous le permettent.
En effet, les jours où vous jeûnez, vous ne bénéficiez pas forcément de toute l’énergie nécessaire pour travailler ou faire une activité physique intense.
Un repas par jour :
Cela rejoint encore une fois la méthode des 24h puisque cela revient à manger une fois dans la journée. Ces 3 jeûnes vont engendrer au long terme une perte de poids car il est impossible d’avoir tous ces apports en une seule prise. C’est pourquoi un avis médical est préférable et il doit être pratiqué pour les bonnes raisons !
Le jeûne de 36 heures :
Ne vous tracassez pas à calculer, on va vous expliquer. En réalité il s’agit pour vous d’une journée de jeûne complet.
Par exemple, votre dernier repas sera le dimanche soir à 20H et vous pourrez à nouveau manger le mardi matin à 8H. Vous n’aurez simplement rien mangé pendant toute la journée du lundi.
Le régime 5:2 :
Dans ce cas là on ne parle pas forcément d’un jeûne mais vu les quantités consommées, on imagine bien qu’il y a une longue période de la journée où vous n’allez pas manger.
En effet, le 5:2 consiste à avoir 2 jours dans la semaine où vous devez manger moins de 500 calories dans la journée. Ces deux jours ne doivent pas être consécutifs et pendant les cinq autres, l’alimentation doit être normale.
Le jeûne… parce qu’on a pas le temps ! :
Si vous êtes quelqu’un qui travaille énormément, il n’est pas rare que vous sautiez des repas non? Le matin pas le temps de petit déjeuner pour partir au travail, le midi pas le temps d’aller acheter à manger, le soir pas le temps de préparer à manger et on va directement se coucher…
Facile de jeûner ! Toutefois, dans cette situation on a tendance à manger sur le pouce quand on est affamé et donc, manger n’importe quoi… C’est pourquoi dans ces cas là il est préférable de choisir une des méthodes juste au dessus pour mettre ce jeûne dans de bonne conditions et qu’il soit bénéfique au lieu d’être néfaste pour votre organisme.
Bon je crois qu’on a fait le tour ! Maintenant vous êtes incollable sur les différents types de jeûne qui existent !
Toutefois, nous allons essentiellement parler ici du fasting 16/8 car c’est aujourd’hui la méthode qui a été la plus étudiée, la plus testée et surtout qui peut être pratiquée par tout le monde sans risquer de mettre sa santé en danger. Bien au contraire, cela peut l’améliorer vous allez voir.
Le mythe du petit déjeuner
Avant de faire le point sur les nombreux bienfaits du jeûne, il y a sûrement une question qui vous trotte dans la tête non ? Pourquoi toute votre vie, on vous a dit que le petit déjeuner était le repas le plus important de la journée, et aujourd’hui, on vous demande de le supprimer ?
Il est temps de vous répondre…
Depuis tout petit, on vous répète que le petit déjeuner est primordial pour bénéficier d’énergie toute la journée et qu’il ne faut surtout pas sauter ce repas. Chaque repas est important mais en moindre mesure.
Mais est ce que vous en avez vraiment envie ? Combien de fois avez vous entendu quelqu’un vous dire » je n’ai pas du tout envie de manger le matin en me réveillant » ? Et vous ? Avez vous faim le matin ?
A cause de cette chose qu’on nous a répété, on s’est forcé à déjeuner … Voici les raisons pour ne plus avoir à le faire.
Écoutez vous !
A quoi ça sert de vous forcer à petit déjeuner si vous n’en avez pas envie ? A part vous dégoûter, rien du tout. Si la faim n’est pas présente où que vous êtes tout simplement un peu barbouillé le matin, pas de problème.
Il est bien plus important d’écouter son corps dans ces cas là plutôt que de prendre une habitude qui ne lui correspond pas.
Le petit déjeuner spécial coup de barre de 11h !
Et c’est le petit déjeuner préféré des français malheureusement…
Souvent au menu c’est :
- jus de fruits divers
- pain blanc
- confiture quand ce n’est pas le nutella !
- gâteaux sucrés
- céréales transformées genre Special K et compagnie
En bref, tout ce qu’il faut pour ne pas être calé plus d’une heure et surtout, vous envoyer une bonne dose de fatigue en plein milieu de la matinée.
Pourquoi ? Le petit déjeuner est souvent composé d’aliments très sucrés avec un indice glycémique élevé. Résultat: vous avez un énorme pic de glycémie à 8h qui retombera brutalement 2h plus tard. Pour mieux comprendre ce phénomène, je vous invite à lire notre article sur l’indice glycémique.
Quoi qu’il en soit, si vous êtes adepte de ce petit déjeuner, il est préférable à ce moment là de ne rien manger du tout ! De plus, que ce repas est bien souvent déséquilibré, ne répond pas à vos besoins et est très calorique.
Vous diminuez votre consommation de sucre !
Nous sommes d’accord que le repas où vous consommez le plus de choses sucrées c’est au petit déjeuner ? Céréales, gâteaux, jus de fruits…
Ces catégories d’aliments ne sont généralement pas consommées en dehors du petit déjeuner. (Un petit tour sur notre article sur l’équilibre l’alimentaire 😉) Comme vous le savez le sucre est l’ennemi n°1 de notre santé. Alors si on diminuait sa consommation en supprimant le petit déjeuner ? C’est facile non ? De plus, cela vous permettra de diminuer le risque d’apparition de diabète de type 2 !
Vous allez vous concentrer sur les autres repas !
Le fait de sauter le petit déjeuner va vous inciter à vous concentrer sur le repas du midi et du soir et éventuellement sur une collation.
En effet, un repas en moins n’est pas anodin car vous allez diminuer vos apports nutritionnels par rapport à d’habitude. Figurez vous que c’est une bonne chose si vous manquez de discipline dans votre alimentation.
Vous allez veillez à avoir des repas complets, qui vous feront plaisir, vous allez donc chercher de nouvelles recettes afin de varier, que de bonnes choses qui vont ravirent vos papilles aux détriments de la quantité énorme de sucre que vous ingériez le matin.
Toutefois, il est préférable de prévoir ces repas afin d’éviter le gros craquage au fast food du coin parce que vous mourez de faim après cette matinée de jeûne.
Alors ? Convaincu que le petit déjeuner n’est pas indispensable?
❗ Il est évident que cela ne convient pas à tout le monde : si vous êtes coach sportif, sportif de haut niveau, que votre travail vous demande énormément d’énergie d’une manière générale, alors ce ne sera pas forcément une bonne chose pour vous.
Maintenant, c’est à vous de voir et de vous faire votre propre avis. Mais attendez ! Avant ça, nous allons maintenant vous expliquez les différents bienfaits du jeûne intermittent qui ont été observé jusqu’à aujourd’hui.
Quels sont les bénéfices du jeûne intermittent ?
Une meilleure satiété qui aboutit à un maintien ou à une perte de poids :
Ces dernières années, le jeûne intermittent est souvent recommandé dans le cadre d’une perte de poids.
En effet, le fait de supprimer un repas induit une diminution de la prise alimentaire et ainsi, un apport en calories moins important. Ce qui va induire sur le long terme une perte de poids si cette perte calorique n’est pas compensée pendant la période où vous ne jeûnez pas. Car oui, vos calories par jour vont forcément diminuer si vous sautez un repas, ce qui entraînera une perte de poids !
Selon certaines études, il est plus facile psychologiquement de réaliser le jeûne intermittent que de faire des régimes restrictifs où la prise alimentaire s’étale tout au long de la journée. Le fait de limiter le temps où on peut s’alimenter, va favoriser notre sensation de satiété.
Il est possible que la faim soit très présente pendant la période de jeûne, même si généralement, c’est une question d’habitude, mais avoir des repas très rapprochés va nous éviter les fringales et ainsi les grignotages qui nous empêchent de stabiliser notre poids habituellement.
D’autres paramètres comme l’augmentation de l’hormone de croissance, la régulation de la sécrétion d’insuline ainsi que l’augmentation du métabolisme de base pendant la période où on s’alimente permettent une perte de masse graisseuse plus importante.
Retrouvez notre guide sur le métabolisme !
Il y a également une meilleure régulation de la leptine : l’hormone de la satiété. Lors de votre énième régime hypocalorique bien trop drastique, vous avez diminué la leptine ce qui augmente votre sensation de faim et ainsi vous fait vous sentir frustré. Grâce au jeûne prolongé puis une période assez courte où vous allez vous alimenter, la leptine va apprendre à se réguler et ainsi vous éviter les fringales, causes de vos craquages.
Une perte de poids qui diminue le risque d’obésité :
Dans la continuité de ce qui vient d’être dit, le jeûne intermittent contribue à la perte de poids et ainsi réduire le risque d’obésité (notre article sur l’obésité).
Pour les personnes en surpoids, cela peut permettre d’éviter d’aggraver les choses. En revanche, les personnes obèses et/ou ayant subit une chirurgie bariatrique doivent être encadrées nutritionnellement afin de pallier au problème.
Le jeûne diminue l’inflammation et les maladies chroniques qui en découlent :
Il a été prouvé récemment que le jeûne diminuait les marqueurs inflammatoires et ainsi le risque de développer des maladies chroniques liées à des inflammations.
D’autre part, le fait de manger au dessus de vos besoins crée un stress dans votre organisme qui vient créer de l’oxydation ainsi que des inflammations. Ainsi, la légère restriction calorique liée au jeûne intermittent vient limiter ce stress oxydatif.
Une meilleure régulation de l’insuline qui diminue le risque de diabète :
Comme nous l’avons évoqué plus haut, le jeûne intermittent va avoir un impact positif sur la sécrétion d’insuline et ainsi limiter le risque de diabète. En effet, le fait de jeûner incite l’organisme à réguler sa glycémie en limitant sa stimulation.
Ainsi lors de l’arrivée de glucose dans le sang, l’insuline est plus efficace et sécrétée en bonne quantité. La glycémie gagne en stabilité ce qui permet de limiter les risques.
Un coeur et des artères en meilleure santé :
Plusieurs paramètres viennent diminuer le risque de développer des maladies cardiovasculaires.
Premièrement, le lien est aujourd’hui évident entre surcharge pondérale androïde (au niveau de l’abdomen et du haut du corps d’une manière générale) et problèmes cardiaques. Le jeûne intermittent pouvant entraîner une perte de poids contribue à la perte de graisse et surtout celle qui se trouve au niveau de votre taille. Avec le jeûne intermittent, vous réussirez à diminuer votre indice de masse corporelle (IMC) sur le long terme !
Ensuite, des études ont démontré que le jeûne intermittent sur une période assez longue induisait une diminution des triglycérides et du LDL cholestérol aussi appelé mauvais cholestérol. Il y a donc une diminution des risques de la formation des plaques d’athéromes.
Enfin, la diminution de la pression artérielle pendant la période de jeûne limite également les risques pour le cœur et le système circulatoire d’une manière générale. Ce bénéfice est uniquement valable dans le cadre d’une alimentation saine. Si les périodes de prise alimentaire sont synonymes de mal-bouffe, les bienfaits sur la santé ne seront pas ou beaucoup moins visibles.
Oubliez votre mauvais cholestérol :
Ce mauvais cholestérol nous fait peur pas vrai ? Il est synonyme de nombreuses maladies lorsqu’il est trop présent dans notre sang comme les maladies cardiovasculaires que nous venons d’évoquer. Le jeûne intermittent semble diminuer considérablement le taux de LDL cholestérol lorsqu’il est pratiqué pendant plusieurs semaines.
Encore une fois, ceci est visible uniquement lorsque il y a adoption d’un mode de vie sain et pas uniquement la mise en place d’un jeûne.
Ca vous dit de vivre plus longtemps ?
Malheureusement nous n’avons pas encore trouvé la solution miracle pour être immortel… Toutefois, les expériences sur les souris ont montré que le jeûne permettrait de vivre plus longtemps. En effet, les souris ont été privés de nourriture 3 jours par semaine. Leur durée de vie n’a cessé d’augmenter.
Cette augmentation de la durée de vie est en grande partie liée aux bienfaits cités auparavant : diminution du stress oxydatif, du risque de maladies cardiovasculaires, du risque de diabète, des marqueurs inflammatoires et des maladies chroniques d’une manière générale.
Un cerveau inarrêtable :
Un facteur nommé le BDNF (Brain-Derived Neutrophic Factor) permet d’améliorer la plasticité de notre cerveau et ainsi développer ce dernier a tout âge contrairement a ce qu’on pourrait croire (source). Le jeûne intermittent vient augmenter la sécrétion de BNDF mais également, d’une manière générale, faciliter la neurogénèse. C’est-à-dire le développement et la création des cellules du cerveau.
Le jeûne intermittent semble chez certaines personnes augmenter la concentration. Ceci est du à la stabilité de la glycémie grâce à une meilleure sécrétion de l’insuline.
Toujours dans le même thématique, le jeûne permet de préserver la plasticité du cerveau et ainsi continuer son bon développement. Des études sont actuellement en cours pour démontrer scientifiquement l’impact du jeûne dans les pathologies neuro-dégénératives comme la maladie d’Alzheimer.
Préservez vos cellules :
Nous l’avons évoqué plus tôt, le fait de manger en trop grande quantité par rapport a ce dont on a besoin crée dans notre organisme un stress dit oxydatif.
Ce stress oxydatif peut entraîner au long terme le vieillissement prématuré des cellules et ainsi la dégénérescence de ces dernières. Par la suite peuvent apparaître des pathologies comme le cancer. C’est pourquoi le jeûne intermittent peut être intéressant pour limiter ce stress oxydatif dans l’organisme surtout lorsque l’alimentation adoptée est riche en aliments antioxydants comme les fruits et les légumes.
Alors convaincu ? Comment ça vous avez encore des questions ?
Pas de panique, on vous prévu une petite foire aux questions pour répondre aux interrogations les plus courantes sur le jeûne intermittent :
Quels sont les risques du jeûne intermittent ?
Quand on entend parler de jeûne, on imagine souvent des restrictions qui peuvent nous mettre K.O. à cause d’une hypoglycémie ou au manque d’énergie d’une manière générale.
Pas de crainte !
En réalité le jeûne intermittent peut être réalisé sans crainte puisque vous n’allez en aucun cas manquer de nourriture. En effet, vous allez tout de même vous nourrir normalement dans la journée sauf que la période d’alimentation est plus courte que votre habitude. De plus, vous verrez que votre corps s’habitue bien plus vite que vous ne le pensez.
Faites vous accompagner pour aller plus loin
En revanche ceci est valable uniquement pour le jeûne intermittent où il y a tout de même un apport en cohérence avec vos besoins. Si vous souhaitez réaliser un jeûne supérieur à 24h, il est préférable d’être accompagné par des professionnels de santé pour éviter les risques de mettre en péril cette dernière.
N’oubliez pas que nous sommes ici pour faire du bien à notre corps et pas l’inverse. C’est pourquoi le jeûne intermittent 16/8 est le plus conseillé à ce jour sans encadrement particulier.
Si vous avez des pathologies
Enfin, si vous souffrez d’une pathologie particulière ou simplement que votre état de santé vous oblige a avoir un mode de vie particulier (règles sur la prise alimentaire, activité physique limitée, traitement particuliers…), il est obligatoire de redemander l’avis de l’équipe médical qui vous suit. Pas question de jouer avec sa santé surtout quand celle ci nous joue déjà des tours !
Le jeûne intermittent est il vraiment efficace dans le cadre d’une perte de poids ?
Le jeûne intermittent a essentiellement fait parler de lui pour cette raison : la perte de poids sans frustration. En effet, ceux qui l’ont testé en sont ravis car il n’y a aucune restriction au niveau des repas puisque vous allez uniquement en sauter un !
Il est beaucoup plus facile de craquer lorsqu’on a prévu de manger entre 7h du matin et 21h que lorsqu’on a prévu de manger entre 12h et 20h. Nous l’avons évoqué plus tôt : la sensation de satiété procurée par cette méthode évite le grignotage et les repas qui contiennent des trop grosses quantités.
Mais que se passe-t-il réellement lorsque vous faites le jeûne intermittent qui vous fasse maigrir ?
Suppression d’un repas
Premièrement, le fait de supprimer un repas va induire une baisse de vos apports caloriques. Imaginons que auparavant, votre apport sur une journée était de 2000 calories, si vous décidez de sauter le petit déjeuner, votre apport sera diminué de 200 à 600 calories selon ce que vous mangez habituellement !
Cela va forcément induire une perte de poids à conditions de tout de même manger suffisamment aux autres repas afin que votre corps ne se mette pas en mode famine et stocke tout ce que vous mangez.
Régulation des hormones de la prise de poids
Ensuite, le jeûne intermittent va réguler la sécrétion de plusieurs hormones qui habituellement favorisent votre prise de poids car votre corps ne sait plus les utiliser au correctement.
Tout d’abord, nous l’avons évoqué plus tôt, nous avons perdu notre sensibilité à l’insuline : c’est elle qui est chargée de réguler le taux de sucre dans notre sang. Lorsqu’elle est sécrété en trop grosse quantité et en permanence, cela va induire dans notre corps une synthèse de graisse anormale. Les personnes en surpoids ou obèse n’arrivent plus à réguler la sécrétion d’insuline ce qui les amènent à avoir autant de difficultés à perdre du poids par la suite.
C’est pourquoi le jeûne va permettre de réguler cette sécrétion d’insuline. En effet, le fait de ne pas apporter de glucose dans le sang pendant une période plus longue, c’est a dire pendant le jeûne, va permettre a votre corps de rééquilibrer cette sécrétion.
Le pancréas, organe de l’insuline, saura a nouveau évaluer quand faut il sécréter cette hormone et ainsi mieux réguler la glycémie. Le glucose présent dans votre sang sera a nouveau utilisé pour contribuer à votre énergie et non destiné à créer de la masse graisseuse.
Une nouvelle sensation de faim
Enfin, vous allez vous habituer à nouveau à la VRAIE sensation de faim. Avec le temps, notre cerveau sait à quelle heure nous mangeons, il sait aussi de quoi vous avez envie, mais il ne sait plus vraiment vous dire réellement quand votre estomac est vide et qu’il faut s’alimenter.
Vous vous rappelez de la leptine? Cette hormone est chargé d’envoyer un message à votre cerveau lorsque vous avez faim et lorsque vous êtes rassasié. La leptine est sécrétée par le tissu adipeux donc plus on a de graisse, plus on produit de la leptine, plus on est censé être rassasié rapidement. C’est pourquoi les régimes trop restrictif qui induisent une perte de poids très rapide nous frustre : nous sommes en permanence affamés car il n’y a plus assez de sécrétion de leptine qui coupe notre faim.
A l’inverse, lorsque notre corps en produit trop, votre cerveau est un peu perdu et vous indique de manger beaucoup trop souvent. Encore une fois, le jeûne vous permettra de réguler la sécrétion de cette hormone et ainsi, à nouveau savoir quand vous avez vraiment faim.
Je commence un jeûne intermittent : mais du coup, qu’est ce que je mange?
Le jeûne doit être l’occasion d’adopter une alimentation plus saine. En effet, ce n’est pas parce que vous mangez uniquement sur une période de 8h que vous avez le droit de vous alimenter n’importe comment. De plus, votre corps risque de mal réagir si vous cassez votre jeûne de 16 heures avec des aliments très gras ou très sucrés.
Il va falloir adopter une alimentation riche en végétaux. C’est l’occasion à votre corps de se réguler, de se renouveler, de repartir sur de bonnes bases. Un bon apport en fibres, vitamines, minéraux ou encore en antioxydants est indispensable c’est pourquoi vous allez devoir apporter une quantité importante de légumes et de fruits.
Il sera important d’apporter aussi les autres catégories d’aliments comme les féculents (riz, pâtes, pommes de terres, pain…), les légumineuses (pois chiches, haricots rouges, lentilles…), les protéines animales (viandes, poissons, oeufs… ), les bonnes graisses (avocat, oléagineux, graines, huiles…), c’est à dire tous les aliments qui sont indispensables pour maintenir un équilibre et être en bonne santé.
Quel que soit votre objectif en commençant ce jeûne : perdre du poids, réguler votre sécrétion d’hormone, mettre votre système digestif au repos, le résultat ne sera pas optimale si vous ne faites pas attention a ce que vous mettez dans votre assiette lorsque vous cassez votre jeûne.
Qui ne doit pas faire un jeûne intermittent ?
Nous l’avons évoqué précédemment mais je préfère faire un petit rappel afin que personne ne se mette dans le rouge à cause du jeûne.
Les femmes enceintes
Dans le cadre d’un jeûne intermittent, il n’y a pas de contre indications particulières. Toutefois, il sera déconseillé chez les femmes enceintes surtout en début de grossesse car le fait d’avoir le ventre vide déclenche des nausées qui pourrait être désagréable. Le fait de sauter un repas ne sera pas adapter puisqu’on conseille justement de fractionner les repas pour toujours avoir quelque chose dans l’estomac.
En cas de pathologies particulières
Ensuite, si vous présentez une pathologie particulière, il est impératif de demander conseille à votre médecin. Certaines personnes pourraient mal tolérer la période de jeûne mais aussi le cassage de ce dernier par exemple dans le cas de maladies du système digestif.
En cas de troubles du comportement alimententaire
Enfin, on en parle peu mais ce n’est pas à négliger, les personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie…) peuvent adopter cette méthode mais avec précautions. Ceci peut être un moyen de reprendre un mode de vie normal mais ceci ne doit pas être entrepris dans le but de perdre encore plus de poids en jeûnant.
Les conséquences pourraient être dramatiques que ce soit au niveau physique et mentale. Il serait préférable de se tourner vers un nutritionniste ou vers un professionnel de santé qui pourrait aider à la guérison.
Comment débuter un jeûne intermittent ?
Rien de plus simple ! Toutefois, il est préférable de ne pas débarquer lundi matin en se disant qu’on commence le jeûne intermittent alors qu’on ne sait même pas ce qu’on va manger.
Choisir ses horaires
Tout d’abord, il est important de définir quel repas vous allez sauter et quelles horaires vous conviennent le mieux. Est ce qu’il est plus simple pour vous de sauter le petit déjeuner et de manger entre 12h et 20h ?
Est ce qu’il est plus simple de sauter le repas du soir et de manger entre 6h et 14h ? C’est à vous de voir pour ce premier paramètre à définir !
Se préparer un plan alimentaire
Il sera plus facile de faire un jeûne intermittent en étant prévoyant sur vos repas. Faites vous un plan alimentaire sur la semaine et préparez vos repas à l’avance.
Si vous n’avez pas d’objectif de perte de poids, veillez à faire une collation qui vous permet d’avoir un apport nutritionnel en adéquation avec vos besoins.
S’adapter en fonction de la situation
Le jeûne intermittent n’est pas difficile à introduire dans son mode de vie. Cependant, si un matin vous vous réveillez avec une fringale incroyable et que vous aviez prévu de manger uniquement à partir de 13h, vous pouvez exceptionnellement casser votre jeûne plus tôt.
Vous n’allez pas tout gâcher ne vous en faites pas. Ensuite, si en temps normal vous devez arrêter de manger après 21h et que exceptionnellement le repas se finit un peu plus tard, ne vous amusez pas à manger à 15h le lendemain ! Pour une fois votre jeûne ne sera pas de 16h mais de 15h. Et cela n’aura aucune incidence si vous prévoyez un jeûne intermittent sur le long terme.
Et si je souhaite arrêter ?
Il est tout a fait possible que le jeûne intermittent ne vous convienne pas. Nous vous recommandons si vous êtes vraiment motivés à essayer, de le réaliser pendant au moins 3 semaines: votre corps et votre tête auront le temps de s’habituer à ce nouveau mode de vie.
Toutefois, si même au bout de plusieurs semaines d’essai, vous n’aimez pas cette méthode, libre à vous d’arrêter ! Même si vous êtes un adepte il sera aussi possible que vous fassiez le jeûne à certaines périodes pour bénéficier de touts les bienfaits que nous avons évoqué plus tôt, puis de reprendre à nouveau les 3 repas classiques par jour pendant un certain temps.
En commençant le jeûne intermittent, vous avez encore le choix de faire ce que vous voulez par la suite ! Ne réalisez pas cette méthode par contrainte mais pour le bien-être de votre corps.
En bref
A présent, vous êtes prêt…. Passez à l’action ! Le jeûne intermittent est une méthode simple et efficace notamment dans le fait de réguler de nombreux processus de votre corps qui ne savent plus vraiment où ils en sont avec le train de vie que vous menez. Faites une pause en jeûnant, et laissez l’organisme revenir aux bases. Légèreté, régulation, et renouveau seront au rendez-vous !
Le jeûne intermittent n’est rien d’autre qu’un rééquilibrage alimentaire. Non, ce n’est pas un régime alimentaire, mais juste une manière différente de manger. Cela vous permettra de répartir vos nutriments sur la journée d’une autre manière, de contrôler votre poids durablement, de ressentir le sentiment de satiété après un repas et de diminuer notamment vos apports en nutriments et notamment en sucres en sautant le petit-déjeuner !
Changer vos habitudes alimentaires vous permettra d’obtenir enfin le ventre plat que vous souhaitez, d’affiner votre ceinture abdominale, de limiter votre rétention d’eau grâce à la diminution de l’apport en sucres et de ressentir enfin le vrai appétit. Vous perdrez quelques kilos si vous diminuez vos apports et vous vous sentirez bien mieux. Pour votre santé, un jeûne intermittent peut donc être très bénéfique, il pourra rééquilibrer vos hormones, à savoir la ghréline et la leptine et va agir comme un coupe-faim, en aidant à la digestion et en vous habituant à manger à des heures fixes. On pourrait associer le jeûne intermittent à un programme de perte de poids, et le tout sans produits minceur et sans compléments alimentaires. Juste en rééquilibrant votre alimentation et en pratiquant un exercice physique régulier !
Merci de nous laisser dans les commentaires vos expériences à propos du jeûne intermittent et de partager notre article sur les réseaux sociaux afin de répandre un mode d’alimentation saine autour de vous !
Sources :
https://www.calculersonimc.fr/jeune-intermittent-ca-marche/
https://www.femininbio.com/sante-bien-etre/actualites-nouveautes/jeune-intermittent-debuter-77093
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27708846