Le diabète de type 2 est une maladie chronique en pleine expansion. En effet, entre les années 1995 et 2000, les cas recensés de patients atteints de diabète de type 2 ont nettement augmenté.
Voici quelques chiffres :
- USA : +35 %
- Asie : +111 %
- Europe : +50 %
En France, il semblerait qu’il y ait plus de personnes diabétiques de type 2 dans le Nord que dans le Sud. On y compte actuellement près de 3 000 000 personnes diabétiques.
On observe que l’augmentation de la prévalence du diabète augmente en parallèle avec celle de l’obésité. En effet, l’obésité peut avoir un lien dans le développement d’un diabète de type 2, mais nous en parlerons plus tard.
Les données de l’Assurance Maladie montrent une augmentation de la prévalence de 3,2% par an de patients atteints de diabète de type 2.
Mais quelles sont les causes de l’augmentation du nombre de patients diabétiques ?
Le diabète de type 2 est une pathologie nettement influencée par le mode de vie. Une amélioration du niveau de vie, une alimentation de plus en plus riche, des produits à disposition ainsi qu’une augmentation de la sédentarité peuvent expliquer ce phénomène mondial.
Sommaire
Le diabète de type 2 : définition
Le diabète de type 2 est une maladie chronique caractérisée par des hyperglycémies* dues à un défaut d’action et/ou de sécrétion d’insuline**.
*Hyperglycémies : « hyper » qui signifie beaucoup et « glycémie » qui signifie le taux de sucre dans le sang. Ainsi, l’hyperglycémie est un taux anormalement élevé de sucre dans le sang. Le taux de sucre de sang à jeun normal est inférieur à 1,10g/L.
**Insuline : l’insuline est une hormone produite par le pancréas. Elle a pour rôle de faire baisser le taux de sucre dans le sang en le faisant rentrer dans les cellules de notre organisme. On dit que c’est une hormone hypoglycémiante (qui fait baisser la glycémie). Elle est sécrétée tout au long de la journée et augmente au moment des repas pour faire baisser le sucre.
Quelles sont les différences entre le diabète de type 1 et le diabète de type 2 ?
Diabète de type 1
- Diabète insulinodépendant (DID)
- Le pancréas ne sécrète plus du tout d’insuline
- Apparaît tôt dans la vie (souvent <20ans)
- Origine auto-immune (les cellules de notre organisme se retourne contre notre propre corps et détruise les cellules du pancréas)
- Prédisposition familiale
- Traitement à base d’insuline à vie + règles hygiéno-diététique plus strictes
Diabète de type 2
- Diabète non insulinodépendant (DNID)
- 90% des personnes diabétiques sont atteintes de diabète de type 2
- Due à une insulinorésistance (en on parlera dans le mécanisme du diabète de type 2)
- Apparaît plus tard dans la vie (>45ans)
- Prédisposition familiale
- Influencé par le mode de vie : activité physique, alimentation
- Peut se développer suite à un diabète pendant la grossesse
- Le traitement est en 1ère intension hygiéno-diététique
Le diabète de type 2 : quel est le mécanisme ?
Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe plusieurs facteurs qui font varier la glycémie :
- La quantité et la qualité (sucres lents ou sucres rapides) des sucres ingérés via l’alimentation
- La quantité d’hormones sécrétées
- La qualité de la digestion et de l’absorption des nutriments
- Ect…
Mais d’où vient cet état d’hyperglycémie ?
Nous avons dit un peu plus tôt que l’insuline, hormone sécrétée par le pancréas, permet de faire baisser le taux de sucre dans le sang en faisant rentrer celui-ci dans les cellules de l’organisme.
Au départ, les cellules de l’organisme se mettent à résister à l’insuline. Ainsi, elle n’arrive plus à faire rentrer le sucre dans les cellules. Celui-ci va donc stagner dans le sang provoquant l’hyperglycémie. Ce phénomène est appelé l’insulinorésistance.
Le problème est que le sucre stagnant dans le sang devient toxique pour l’organisme et peut notamment altérer les artères.
Le corps, qui détecte l’hyperglycémie, doit essayer de diminuer le taux de sucre dans le sang.
Le pancréas réagit donc en produisant de plus en plus d’insuline pour faire baisser le taux de sucre dans le sang et tenter de pallier à la résistance des cellules face à l’insuline.
Cependant, le pancréas n’est pas habitué à devoir travailler autant et, à long terme, se fatigue. Ainsi, à terme, il produira moins d’insuline ce qui engendrera à nouveau une hyperglycémie. C’est à ce moment qu’un traitement médical est nécessaire.
Comme dit dans la comparaison du diabète de type 1 et diabète de type 2, le diabète de type 2 apparaît généralement tard dans la vie (>45 ans). Cela est dû au fait que le pancréas arrive à compenser la résistance des cellules en sécrétant beaucoup plus d’insuline.
L’âge auquel apparaissent les signes du diabète témoigne du moment auquel le pancréas est trop fatigué est n’arrive plus à sécréter suffisamment d’insuline pour faire baisser le taux de sucre dans le sang.
En résumé
- Résistance des cellules à l’insuline qui ne fait plus rentrer de sucre dans les cellules
- Augmentation du sucre dans le sang = hyperglycémie
- Augmentation de la sécrétion d’insuline par le pancréas pour compenser l’insulinorésistance
- Fatigue du pancréas, manque d’insuline
- Augmentation du sucre dans le sang
Le diabète de type 2 : comment le diagnostiquer ?
Il est difficile de diagnostiquer le diabète de type 2 car pendant de nombreuses années aucun signes ni symptômes ne sont présents. Souvent la découverte de diabète est fortuite lors d’un examen de contrôle concernant une autre raison. Il peut également être découvert tardivement au stade de complications (car comme dit précédemment le sucre qui stagne dans le sang est toxique) dont nous parlerons plus tard.
Le diagnostic se fait simplement grâce à une prise de sang réalisée à jeun. Pour porter le diagnostic de diabète, la glycémie doit être à deux reprises supérieure à 1.26g/L à jeun.
On peut aussi douter d’un diabète lorsque la glycémie est à plusieurs reprises supérieures à 2g/L à n’importe quel moment dans la journée (pas à jeun).
Le diabète de type 2 : les facteurs aggravants
Nous avons dit dans l’introduction que le diabète de type 2 était souvent associé à l’obésité et que celle-ci peut favoriser le mécanisme du diabète de type 2. Il semblerait que le diabète de type 2 apparaisse dans 80% des cas chez les patients obèses. Le risque de développer un diabète de type 2, lorsque l’on est obèse, est d’autant plus important que le poids est élevé, localisé au niveau du ventre et que l’obésité dure depuis longtemps.
En effet, plusieurs pathologies ayant un lien étroit avec l’alimentation, le sport et l’hygiène de vie peuvent favoriser la résistance des cellules face à l’insuline : obésité, hypertension artérielle, troubles des lipides (= graisses, cholestérol, triglycérides) et intolérance au glucose (= le glucose est le sucre utilisé par nos cellules).
Le diabète de type 2 : les conséquences
Comme dit plus tôt, le sucre stagnant dans le sang est toxique pour l’organisme et notamment pour nos artères. Ainsi, de nombreuses complications, à terme, peuvent apparaître.
- Le coma hyperosmolaire : le coma hyperosmolaire apparaît lorsque l’organisme manque d’insuline.
- Manque d’insuline
- Augmentation du sucre dans le sang
- Augmentation des urines par les reins, envies d’uriner incéssantes
- Augmentation des pertes en eau
- Déshydratation
- Rétention de sel et de sucre
- Acidose lactique : accumulation massive d’une molécule toxique pour l’organisme, nécessitant l’hospitalisation en urgence.
- Atteinte des petits vaisseaux sanguins : cela peut engendrer une altération de la rétine, du rein et du cerveau
- Atteinte des gros vaisseaux sanguins : cela peut engendrer l’athérosclérose, qui est une accumulation de molécules dans les vaisseaux. Selon les vaisseaux touchés, elle peut entraîner un AVC, un infarctus ou des phlébites.
Le diabète de type 2 : les traitements
Le diabète étant une maladie chronique, qui sera donc présente à vie, il ne peut pas être guéri. Néanmoins, il existe des traitements pour pallier aux hyperglycémies et limiter les complications.
Comme dit précédemment, le diabète de type 2 est nettement influencé par l’hygiène de vie. Ainsi, en général, avant de bénéficier d’un traitement médical, en première intention, il faut revoir son alimentation et son mode de vie. Avec une alimentation adaptée et un mode de vie actif, il est possible de rééquilibrer ses glycémies et éviter le traitement médical.
Il peut arriver, selon les cas, que les médecins prescrivent immédiatement des médicaments et/ou de l’insuline pour faire baisser le taux de sucre dans le sang. Néanmoins, cela n’empêche pas de revoir son alimentation d’autant plus si un traitement est mis en place. Il faut que l’alimentation soit en raccord avec le traitement.
Le diabète de type 2 : quelle alimentation adopter ?
L’alimentation doit être équilibrée, avec des sucres lents (ou glucides complexes), des lipides (les graisses), des protéines et des fibres.
Les glucides
Les glucides correspondent aux sucres. Il y a deux types de sucres :
- Les sucres lents (aussi appelés glucides complexes) : ils sont présents dans les féculents (pâtes, pommes de terre, riz, semoule, boulgour, pain, quinoa, légumes secs) et font augmenter lentement la glycémie. Comme leur nom l’indique ils sont « complexes » et donnent plus de fils à retorde à l’organisme pour les digérer, d’où une augmentation lente de la glycémie.
- Les sucres rapides (ou glucides simples) : ils sont retrouvés dans les fruits, les légumes, les confiseries, le sucre blanc, caramel, pâtisseries, confiture, miel… Ils font augmenter rapidement la glycémie car, comme leur nom l’indique, ils sont simples à digérer et sont donc rapidement absorbés. Mais vous vous demanderez donc sûrement pourquoi doit-on manger des fruits et légumes s’ils contiennent des sucres rapides ? D’une part, les légumes contiennent peu de sucres (en moyenne 5g de glucides pour 100g de légumes). D’autre part, comparés aux autres produits, les légumes et les fruits contiennent des fibres dont nous avons besoins ainsi que des vitamines et minéraux essentiels à une bonne santé d’où leur intérêt dans notre alimentation. Les fruits, eux, contiennent en moyenne 12g de sucres pour 100g de fruits ce qui est plus élevé (cela peut monter jusque 20g de sucre pour 100g de banane par exemple) c’est pour cela qu’il ne faut pas en abuser contrairement aux légumes qu’on peut consommer à volonté.
Souvent, on pense qu’il faut supprimer les glucides lorsqu’on est diabétique pour limiter les hyperglycémies. C’est une erreur ! Les glucides sont très importants, ils nous apportent de l’énergie et certaines de nos cellules n’utilisent que les glucides pour fonctionner. En revanche il faudra en apporter en quantité contrôlée et de qualité.
Ainsi, on privilégiera les glucides complexes qui, comme dit précédemment, font augmenter la glycémie de manière lente.
Au contraire, on limitera au maximum tous les produits contenant beaucoup de glucides simples tels que le sucre blanc, le caramel, la confiture, les biscuits, pâtisseries, viennoiseries, sodas ou encore sirops…
Il est important de ne pas consommer de produits très sucrés de manière isolée sur la journée. Le ventre étant vide, le sucre est immédiatement absorbé. Ce qui engendre une sécrétion accrue et rapide d’insuline pour baisser la glycémie. La sécrétion d’insuline étant importante, cela occasionne une hypoglycémie.
Ainsi, il est important de consommer des glucides au sein d’un repas, car ils seront mélangés au reste du bol alimentaire pour éviter ce phénomène. De plus, cela favorise les complications dégénératives dont on a parlé précédemment puisqu’on engendre un état d’hyperglycémie.
Si vous avez envie d’une collation dans l’après-midi, privilégiez les produits pauvres en sucre ou sans sucre tels que le fromage, fromage à tartiner, beurre, margarine, jambon blanc.
Le diabète de type 2 : les équivalences glucidiques
100 g de féculents =
- 100g de pommes de terre
- 3 cuillères à soupe de pâtes, riz ou semoule cuits
- 30g de pâtes, riz ou semoule crus
- 100g de légumes secs (3 cuillères à soupe)
- 150g de petits pois ou maïs (3 cuillères à soupe)
- 40g de pain (1/6ème de baguette ou 2 fines tranches de gros pain)
- 3 biscottes
- 25-30g de farine
- 25g de céréales non sucrés : muesli, corn flake
1 portion de fruits =
- 1 petite poire (150g)
- 1 pêche moyenne (150g)
- 1 orange moyenne (200g)
- 1 pomme moyenne (150g)
- ½ pamplemousse
- 3 mandarines ou clémentines (150g)
- 4 abricots moyens (150g)
- 10 mirabelles (150g)
- 250g de fraises, framboises, myrtilles ou groseilles
- 150g d’ananas frais
- 200g de melon, pastèque ou rhubarbe
Voici, pour 100g la teneur en sucres de quelques fruits :
Fruits à 5% de glucides | Airelle, citron (2-9), groseille, myrtille (2), avocat (3) |
Fruits à 7% de glucides | Coing, fraises, framboises (8), mûre sauvage (6), pastèque, melon |
Fruits à 10% de glucides | Abricot, goyave (11), mandarine, orange, pamplemousse (9), papaye, prune |
Fruits à 12% de glucides | Ananas, cerise aigre, mûre du mûrier, pêche, pomme |
Fruits à 14% de glucides | Cassis, poire |
Fruits à 15% de glucides | Brugnon, kaki, mangue, letchee |
Fruits à 17% de glucides | Raisin, cerise douce, figue (18), banane (20), nèfle (23) |
Voici, pour 100g la teneur en sucres de quelques légumes :
Légumes <5% de glucides | Asperge (3-4), céleri feuille (4), concombre (2), champignons (4), courgette, cresson (3), épinard, salade, radis (4), endive (4), oseille, tomate (4), bette, carde, chou (4), choucroute, chou-fleur |
Légumes 5-7% de glucides | Aubergine, artichaut (7), brocolis, chou rouge (7), citrouille (6), haricot vert (7), poireau (7.5) |
Légumes 8-10% de glucides | Betterave, carotte, courge, chou de Bruxelles, oignon, navet, céreli rave, rutabaga |
Légumes à 12% de glucides | Raifort, salsifis |
Légumes >12% de glucides | Petits pois (16), topinambour (17), haricots frais, fèves fraîches, pommes de terre (20) |
Les protéines
Les protéines sont essentielles au maintien de notre masse musculaire et constituent l’architecture de notre organisme. Elles occupent diverses fonctions vitales telles la participation à la contraction, la coagulation, le transport de molécule, elles sont source d’azote, elle participent à la transmission nerveuse…
On a vu précédemment dans les complications du diabète que celui-co peut endommager les reins. Ainsi, lorsqu’on est diabétique, on évitera de consommer trop de protéines pour éviter une surcharge de travail au rein mais on apportera suffisamment pour assurer nos besoins. Une alimentation équilibrée, sans excès, y répond.
On peut néanmoins calculer ses besoins en protéines : il nous faut 1g de protéines par kilo de poids du corps en moyenne. Ainsi si vous pesez 60kg, vous devez apporter 60g de protéines par jour minimum !
Attention, 60g de protéines n’est pas égal à 60g de viande, il faut se référer aux valeurs nutritionnelles des aliments contenant des protéines.
Où trouve-t-on des protéines ?
On en trouve dans la viande, le poisson, les œufs, les produits laitiers, les légumes secs, et en moindre mesure dans les céréales, pommes de terre et le pain.
Les lipides
Les lipides correspondent aux graisses. On a vu précédemment que le diabète endommage nos vaisseaux et artères. Ainsi, il va falloir choisir les bonnes graisses pour préserver les vaisseaux et artères le plus possible et limiter l’avancée des complications.
On favorisera un bon apport en acides gras polyinsaturés, notamment les omégas-3 : huile de colza, huile de soja, huile de noix, avocat, poissons gras, graines oléagineuses…
On favorisera l’apport en acides gras mono-insaturés également : huile d’olive, huile de colza, huile de tournesol et en moindre mesure dans les produits laitiers.
En revanche on limitera les acides gras saturés : viandes grasses, beurre, produits laitiers…
On évitera également au maximum les acides gras trans : ceux-ci sont créés par l’industrie agroalimentaire pour améliorer la qualité des produits commerciaux (meilleure conservation, meilleure texture et meilleure résistance face aux températures).
Ils sont présents dans les produits laitiers et les viandes de ruminants de manière naturelle, dans les margarines conservées dans du papier aluminium et plus généralement dans les produits industriels.
Les fibres
Les fibres ont divers rôles. Elles favorisent un bon transit, participent au sentiment de satiété, limitent l’absorption des graisses et surtout, et c’est ce qui nous intéresse dans le cas du diabète, ralentissent l’absorption des glucides.
Lorsqu’on ingère des aliments ceux-ci se transforment en « bol alimentaire » dans l’estomac puis en en « chyme » dans l’intestin. Les fibres augmentent le volume du chyme et limitent le contact de celui-ci avec la paroi des intestins.
Les glucides sont donc également moins en contact avec la paroi de l’intestin et seront absorbés plus lentement. De plus, les fibres ralentissent la vidange de l’estomac dans l’intestin ce qui ralentie encore une fois l’absorption des glucides.
Les fibres se trouvent dans les légumes et fruits comme dit plus haut mais également dans les produits complets (pain complet, pâtes, complètes…) ainsi que dans les légumes secs (lentilles, pois chiches, pois cassés, haricots blanc, flageolets…)
Une alimentation idéale et ayant fait ses preuves pour lutter contre le diabète est le régime cétogène.
L’alcool
Il est déconseillé de consommer de l’alcool lorsque l’on est diabétique et notamment à jeun ! D’une part l’alcool est mauvais pour le cœur et les artères. D’autre part, il peut être responsable d’hypoglycémies pour plusieurs raisons :
- Le corps occupé à dégrader l’alcool ne peut pas parallèlement fabriquer du glucose via le foie
- L’alcool peut entrainer une hyperconsommation de glucose
- L’alcool, avec le sucre, peut induire une hypersécrétion d’insuline
- Le glucagon (hormone qui fait augmenter la glycémie) n’arrive plus à mobiliser le glucose de réserve contenu dans le foie.
Une quantité modérée d’alcool prise au cours des repas peut être autorisée mais on doit proscrire la prise d’alcool à jeun. Il faudra donc éviter les apéritifs alcoolisés, surtout s’ils durent dans le temps sans aliments glucidiques consommés en même temps.
Conseils généraux
- Répartissez votre alimentation sur au moins 3 repas
- Ne sautez aucun repas
- Mangez à heures régulières, dans le calme, sans écrans et en mastiquant bien
- Buvez au moins 1.5L d’eau par jour. Il est déconseillé de boire des boissons sucrées ou alcoolisées Pour vérifier si les boissons ne contiennent pas de sucre, lisez les étiquettes !
- Mangez des féculents à chaque repas en privilégiant les féculents complets
- Mangez des légumes à chaque repas
- Cuisinez en utilisant préférentiellement les matières grasses d’origine végétale
- Evitez l’alcool surtout à jeun
- Evitez les produits sucrés et surtout en dehors des repas
- Vous pouvez utiliser occasionnellement des édulcorants (sucrettes). Attention ils augmentent l’envie de manger et l’envie de sucre
- Pesez-vous régulièrement, une prise de poids peut déséquilibrer votre diabète. En revanche, une perte de poids peut considérablement améliorer votre équilibre glycémique.
Le diabète de type 2 : l’impact de l’activité physique
L’activité physique ou sportive n’est pas contre-indiquée chez le diabétique quel que soit son type sauf pendant les périodes de déséquilibre important. La pratique régulière d’activité physique a plusieurs intérêts :
- Elle améliore l’équilibre glycémique, elle permet au corps d’être plus sensible à l’insuline. Celle-ci arrive donc davantage à faire baisser la glycémie
- Elle permet de stabiliser son poids
- Elle prévient les complications concernant le cœur et les artères en améliorant le profil lipidique, réduisant la pression artérielle et accroissant la capacité cardiaque
- Elle permet d’avoir un bon équilibre psychique
L’insuline permet une meilleure utilisation du glucose au niveau du muscle. L’exercice majore le risque d’hypoglycémie. Cette hypoglycémie peut survenir pendant et après l’effort.
Il est important de prévoir qu’une activité physique va être réalisée et d’anticiper sa durée et son intensité pour ingérer suffisamment de glucides pour éviter une hypoglycémie. Il est nécessaire de surveiller avant, pendant et après l’effort sa glycémie et de toujours avoir du sucre et une collation au cas où.
Le diabète de type 2 : le traitement médical
Souvenons-nous que l’alimentation et l’activité physique sont les 1er traitements en cas de diabète de type 2 et qu’il est nécessaire de les associer pour éviter les complications.
A savoir que même s’il est nécessaire d’inclure des médicaments ou de l’insuline à la prise en charge, les règles hygiéno-diététiques sont toujours très importantes, voire plus importantes.
Plusieurs médicaments existent pour faire baisser la glycémie en cas de diabète de type 2 :
- Les biguanides : ils favorisent le passage du glucose à travers la cellule et augmentent la sensibilité des cellules à l’insuline
- Les sulfamides et glinides : ils favorisent la sécrétion d’insuline par le pancréas
- Les inhibiteurs de l’α-glucosidase : ils inhibent l’absorption du glucose après les repas
- Les gliptines : elles favorisent la sécrétion d’insuline
- Les analogues du GLP1 : augmentent la sécrétion d’insuline et baissent la glycémie suite aux repas
Si tous ces médicaments sont inefficaces, il faut alors passer à l’insuline.
Traitement mixte : médicaments + insuline
Les médicaments ne fonctionnent qu’à condition que l’organisme sécrète encore de l’insuline. Lorsque le pancréas est trop épuisé, il ne sécrète plus d’insuline. Ainsi, le corps devient insulinorecquérant (il a besoin d’insuline) d’où la nécessité d’avoir recours à de l’insuline injectable.
Les hypoglycémies
L’hypoglycémie correspond à une valeur de la glycémie <0,60g/L
Signes de l’hypoglycémie
- Sueurs
- Tremblements
- Troubles de la vision
- Fatigue soudaine, Somnolence, Sentiment de fonctionner au ralenti
- Faim, Soif intense
- Vertige, Céphalées
- Comportement bizarre ou inattendu
- Nervosité, Angoisse
- Froid
- Nausées
Comment réagir face aux signes de l’hypoglycémie ?
Si vous ressentez les signes d’une hypoglycémie, stoppez toute activité et prenez votre glycémie ! Si elle est <0,60g/L :
- Prenez 15g de sucres rapides : 3 morceaux de sucre blanc, 1 cuillère à soupe de confiture ou de sirop concentré, 120mL de soda non light, 150mL de jus d’orange, 75mL de jus de raisins
- Contrôlez votre glycémie au bout de 10 minutes
- Si elle est <0.60g/L : resucrez-vous comme précédemment avec 15g de sucres simples
- Si elle est >0.60g/L prenez une collation à base de sucres lents : pain complet + chocolat, lait + muesli…
Il est important, lorsque l’on est diabétique, d’avoir du sucre sur soi !
Attention : En cas d’hypoglycémie ne pas utiliser de produits lights !
Remarque : Les produits les moins efficaces pour se resucrer sont les jus de fruits, fruits, miel, chocolat et biscuits.
Quelles peuvent être les causes d’une hypoglycémie ?
- Une erreur dans le dosage de l’insuline
- Une activité physique non prévue ou trop intensive
- Un saut de repas
- Un repas trop pauvre en sucres
- Un repas prit à un horaire inadéquat (par rapport aux médicaments et/ou l’insuline injectée)
Pour conclure
L’environnement et le mode de vie impactent considérablement notre état de santé. Nous voyons bien que les règles hygiéno-diététiques sont importantes dans le traitement du diabète de type 2, tout comme pour l’obésité et les maladies cardiovasculaire. Ainsi, si vous deviez retenir seulement deux choses, ce serait celles-ci : avoir une alimentation saine et équilibrée ainsi qu’une activité sportive et régulière !
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